Au détour du premier quart de la saison, où en est-on exactement ? Faisons un petit point général tout en s'attardant sur deux rencontres. La ligue 1 a déchaîné les critiques encore ce week-end !
La première est sans conteste la rencontre à La Mosson qui opposait le LOSC à l'ancienne équipe de René Girard, à savoir Montpellier si vous n'aviez pas encore deviné.
Lille a été efficace dès les premières minutes grâce à une nouvelle réalisation de Souaré qui n'en finit plus de nous étonner. Samedi soir, c'était honneur à l'arrière-garde du jeu Nordiste puisqu'après avoir pris une petite avance au tableau d'affichage, Lille n'a pas renouvelé les offensives mais a indubitablement verrouillé son but.
En effet, en l'absence de Marvin Martin, meneur de jeu très apprécié à son poste juste derrière la défense avec le 4-4-2 en losange, les Dogues étaient contraints d'adopter le bon vieux 4-3-3 qui avait néanmoins fait mouche contre Ajaccio. Ceci dit, Ryan Mendès, atout de choix lorsque Lille joue en attaque à une pointe, était lui aussi blessé, ce qui réduisait considérablement les possibilités. C'est Roux qui faisait office d'ailier gauche, position plutôt inconfortable mais toujours envisageable pour l'ex-Brestois.
Bref, il était trop risqué pour les Dogues de venir continuer à prendre des risques en zone Héraultaise quand on pouvait se contenter de défendre. Et encore, la défense était quelque peu fragilisée puisque Marko Basa était encore convalescent. Montpellier a vite compris que c'était bel et bien aux locaux de venir faire l'animation puisque les Lillois ne se montreraient plus tant qu'ils parviendraient à conserver leur avance. Et il ne faut pas avoir de tendances suicidaires pour être supporter de Dogues puisqu'en cette soirée d'Octobre le jeu était plus désorganisé qu'à l'habitude. Mais les Lillois ont bouclé chaque centimètre carré de leur zone, jusqu'au dernier brin d'herbe, pour conserver leur cage inviolée. En témoignent les innombrables et formidables arrêts du Champion d'Afrique Nigérian, Vincent Enyeama, qui a définitivement convaincu les derniers réticents. Que dire du penalty de dernière minute qui aura fait trembler jusqu'au bout le LOSC ! Quand on vous dit qu'il ne faut pas avoir de tendances suicidaires... Et pourtant, le portier Lillois n'a pas obtenu son titre et sa titularisation pour rien puisqu'il signe une ultime parade dans un match où Montpellier aura tout donné...
12 réalisations pour 4 buts encaissés en 10 jours, Lille rivalise d'énergie et demeure meilleure défense de Ligue 1, seul devant le PSG, à 5 buts, et Monaco, qui en aura concédé 7 en 10 jours.
Ils ont trouvé leur place :
Enyeama, évidemment, est définitivement installé dans les cages Lilloises et nous tient aimablement au courant de sa forme actuelle.
Idrissa Gueye a lui aussi pris ses marques, bien que cela n'ait pas été facile : La saison passée, il était milieu défensif pendant la longue absence de Mavuba (et ca lui réussissait) mais lors du retour du "Capt'ain Rio", il a bien fallu repasser à gauche. Durant quelques mois ca a été difficile de retrouver des marques dans une nouvelle position, mais le travail paie et depuis une poignée de semaines, c'est l'explosion.
Pape Souaré avait la lourde tâche de succéder au très prometteur Lucas Digne. Quelque peu maladroit en ce début de saison, il a discrètement pris de la vitesse et depuis trois matches, son jeu est hystérique et excellent.
Kjaer a trouvé sa place dès la première journée de Ligue 1 aux côtés de Marko Basa. Le Danois rayonne et pas seulement grâce à ses cheveux blonds.

L'autre "Grand Moment" c'était sans nul doute le match qui opposait... Lyon à Bordeaux. On ne s'attendait pas à un spectacle affriolant et on a eu ce qu'on redoutait, beaucoup de crainte et de questions, encore, pour Lyon, et une certaine satisfaction au sujet de l'espérance de vie de Bordeaux, bien que le score final fasse grincer des dents...
Finalement, ce nul est relativement logique comparé à la physionomie générale du match : Souvenons-nous qu'en première période, il était délicat pour les Girondins de sortir et d'aller vers l'avant. Une tendance qui s'est progressivement inversée au fil de la rencontre, et ce sont finalement les visiteurs, emmenés par un Saivet conquérant, qui ont trouvé la faille en premier en détournant l'attention de la juvénile défense Lyonnaise pour permettre à Obraniak, oublié au second poteau, d'aller ouvrir la marque à l'heure de jeu.
Le jeu Lyonnais allait en s'aggravant, mais c'était sans surprise : Parmi les 18 Gones convoqués, seuls 4 d'entre eux avaient plus de 23 ans... De plus en plus statiques dans les phases "offensives", si l'ont eut pu appeler cela ainsi, débordés, subissant les assauts Bordelais, dés½uvrés à cause de leur jeunesse... C'était dur et plus les minutes s'écoulaient, plus on lisait sur chaque visage hagard affilié à l'OL combien les temps étaient difficiles. Rémi Garde demeurait stoïque, s'efforçant de ne rien laisser paraître, mais, à d'autres : Ses allées et venues entre le banc et le bord du terrain et son visage décomposé ne trompaient personne. L'expulsion de Lacazette dans la dernière demie-heure n'arrangeait rien. Il fallait donc tenter le tout pour le tout en faisant sortir Gomis, et Malbranque, deux fantômes des couloirs, pour laisser place à un autre joueur déchu, Jimmy Briand, ainsi que Jordan Ferri. Que pouvaient-ils apporter ? Un peu de vitesse, peut-être. Briand a donné tout ce qu'il a pu, jusqu'au bout. Il a fait son job, en inscrivant maladroitement et après plusieurs tentatives le but "bouée de sauvetage" dans le temps additionnel... Pour conserver le nul. Loin d'être une victoire, ce maigre point sera considéré comme un festin pour l'effectif Rhodanien qui s'accroche à la 11e place, presque miraculeusement...
Pour le reste, Sochaux surprend sa cour en refusant les trois points aux Monégasques, les deux équipes se sont donc accordées sur un match nul dans lequel Loby (FCSM) aura trouvé son compte puisque c'est bien contre ce requin de Monaco qu'il inscrit sa toute première réalisation en Ligue 1.
Paris surfe sur la vague avec de fantastiques réalisations de ses attaquants vedettes qu'on ne nomme plus, Ibra et Cavani, et relance le débat : Doivent-ils jouer ensemble... Ou pas ? Quant à Bastia, les maillots n'ont visiblement pas inspiré les joueurs qui sont restés de marbre dans leurs treillis. Ceci dit, jouer Paris c'est un sacré combat.
Nantes gagne, gagne, gagne, et re-gagne. Quatrième victoire d'affilée pour les canaris qui les propulse à la 4e place, juste un point derrière le LOSC. Un match important vendredi soir donc contre les Nordistes, qui départagera les deux équipes pendant qu'Ajaccio coule à pic sans que cela semble inquiéter qui que ce soit, aux portes de la relégation.
Evian non plus e se relève pas. Après le dérapage à domicile contre Montpellier les Savoyards ne savent plus dans quel sens avancer, alors que a partait bien face à Guingamp samedi soir ! Mais cette année les promus sont coriaces...
Marseille convertit sa baisse de régime morale, que le club avait laissé transparaître avec désinvolture ces dernières semaines, en défaite. L'OGCN a rapidement pris les commandes du match et l'OM s'embourbe, laissant Lille et Nantes prendre de l'avance.
Toulouse fait aussi son petit bonhomme de chemin. Tout en constance depuis quelques journées le Téfécé remporte par un but d'écart (hormis la défaite à Paris) contre Reims qui, en plus, ramasse un vilain carton rouge et concède un pénalty.
Enfin Saint-Etienne embraye et redémarre lors de la réception de Lorient. Brandão fait du bien et s'affirme comme le véritable maître du jeu Stéphanois, contre des Merlus qui sont venus, se sont battus, mais ont perdu.
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